Histoire de PONT DE BEAUVOISIN de l'an 1500 à 1600.

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En 1504, une souscription a lieu pour reconstruire l'église et le couvent complètement détruits par un incendie. (Chapelle des Carmes)

En 1505, Jacques, fils de Jean de Montbel est châtelain du Pont.

En 1509, Louis XII, après son expédition en Italie, voulut se venger du revers de ses armes; par son ordre, une armée fut réunie au Pont-de-Beauvoisin. Bayard vint y prendre le commandement d'une compagnie de 500 hommes ; les seigneurs dauphinois accoururent en foule au rendez-vous. (Rajon)

En 1512, les héritiers du Noble Pierre de Mont Drogon sont Châtelains du Pont-de-Beauvoisin. (Chapelle)

En 1512, Louis XII, après sa chevaleresque expédition d'Italie, ordonna dans la crainte d'une invasion étrangère, de fortifier toutes les places frontières du Dauphiné, du côté de la Savoie et du Piémont. Le Pont-de-Beauvoisin fut de ce nombre. Il fait édifier une citadelle qui fut détruite en 1626 par un édit royal inspiré par Richelieu. (Marigny)

En 1516, François 1er méditait une nouvelle guerre sur cette terre qui, de tout temps, a eu le privilège de dévorer les meilleurs enfants de la France. A cette époque, la dévotion au Saint-Suaire qui était à Chambéry s'était répandue partout. Le Roi fit voeu de l'aller visiter à pied. Il partit en effet de Crémieu, où il était, avec les principaux de sa cour, tous revêtus d'une aube de toile blanche. Il alla d'abord révérer la vierge dans une chapelle qui lui est dédiée en la grotte de la Balme ; après, il vint à la Tour du Pin, s'arrêta à Pont-de-Beauvoisin, d'où il se dirigea sur Chambéry. (Marigny)

En 1516, François 1er passa à Pont le 10 juin, pour aller visiter et révérer le Saint-Suaire à Chambéry, pour rendre grâce à Dieu des bonnes fortunes qu'il lui avait données au commencement de son règne (Le Saint-Suaire sera transféré à Turin en 1578).

En 1517, François 1er s'arrête avec sa cour à Pont pour aller à Chambéry.

En 1518, le 14 Juillet, Jacques de Bouquets, trésorier général, Maître Buetet, le clavaire Moneton, le receveur Tronchet, le Collatéral Garra et autres vinrent visiter les ruines du Pont. Ces quelques lignes suffisent à faire comprendre l'importance stratégique du Pont-de-Beauvoisin et les charges subies par cette ville pour la cause de Princes de Savoie. (Chapelle)

En 1518, en avril, Pont-de-Beauvoisin (rive gauche) commença les travaux sur le pont qui furent poursuivis par les habitants de la rive droite (la direction en fut confiée à Jean du Pas). (Chapelle)

En 1527, Guillaume Croisier est châtelain du Pont-de-Beauvoisin.

En 1529, Jean Fion est châtelain du Pont-de-Beauvoisin.

En 1532, Jean Descotes est châtelain du Pont-de-Beauvoisin.

En 1536, sur l'édit royal promulgué par François 1er, les travaux de reconstruction du pont furent repris sous la direction de l'architecte Dufraine. Le plan primitif des Savosiens comportant deux arches avec une pile supportant une tour fermée, fut complètement modifié et fut construit sur une seule arche, (voir le parchemin au musée pontois).

En 1543, à la demande du Parlement du Dauphiné, François 1er ordonne que le vieux pont de bois, sur le Guiers, soit remplacé par un pont de pierre ; ces travaux sont commencés, et leur direction est confiée au sieur Olivier architecte de Lyon. A la mort de François 1er ,les travaux sont interrompus ; les piles du pont dépassent le niveau de l'eau. (Rajon)

En 1548, une requête est adressée pour la reprise des travaux par les habitants du Pont-de-Beauvoisin, au Roi Henri II, qui la renvoie aux commissaires députés à la commission. (Par arrêt rendu à Saint-André, le 7/10/1548). (Rajon)

En 1549, un écusson est sculpté datant la construction de la borne sur le Pont François 1er.

En 1552, trois pères des Carmes furent pendus à la porte de leur couvent (presbytère actuel) par le fameux Baron des Adrets et le couvent fut incendié.

En 1554, le 16 octobre, le Roi ordonna que son trésorier général pour la province du Dauphiné fera, sur les recettes ordinaires et extraordinaires, les fonds nécessaires aux travaux, relatives à la construction du pont.( Rajon)

En 1555, à la requête d'Aymar Roux consul, Antoine Burt, notaire du Pont-de-Beauvoisin, le premier président de la Chambre des Comptes du Dauphiné, Jehan Fliard, désigne Claude Roland, maître ingénieur du Roi en ses forteresses de Lyon, Etienne Genin, charpentier juré de ladite ville de Lyon, et André Gardiey, maître maçon du Pont-de-Beauvoisin, pour reconnaître les travaux nécessaires à la réparation du pont et pour en évaluer la dépense. (Rajon)

En 1556, François Mollet est châtelain de Pont-de-Beauvoisin.

En 1560, Aymar Bajart, lui succède.

En 1562, le Pont eut à souffrir d'une agression des Huguenots conduits par le Baron des Adrets. Ils avaient pénétré dans la ville durant la nuit et surpris les habitants endormis. Au couvent des Carmes, plusieurs moines furent pris et pendus aux barreaux des fenêtres ; les bâtiments furent pillés et incendiés (attaque des Huguenots-la ligue).( bppb). "Rive droite". Lors de ravages sans noms exercés par le trop fameux Baron des Adrets, la chapelle de Saint-Laurent, où furent inhumés les nobles du Pont et les nobles de Rivoire, tomba sous le fer et le feu des soldats. (Chapelle)

En 1564, un édit du Roi Charles IX ordonnait que les marchandises d'or, d'argent, de soie etc, venant d'Italie qui payaient ci devant les droits d'entrée au passage de Suze, acquitteraient désormais les dits droits au Pont-de-Beauvoisin.

En 1565, les guerres de religion éprouvent cruellement la région du Guiers ; le Baron des Adrets, en lutte contre les familles illustres de Savoie, pille et incendie l'église et le couvent des Carmes, pend des moines, rançonne et malmène la population.

En 1568, un pont est décidé, solide en pierre pour remplacer les ponts de bois, ou les passages à gué ; cette construction exige des pourparlers, des enquêtes commencées sous François 1er. (le Pont)

En 1574, en septembre, Henri III fuit le trône de Pologne ; il échappe par la ruse aux sujets qui l'avaient choisi et qui employaient même la force pour le retenir ; il revient en France régner sur un peuple divisé en deux factions, toutes deux ennemies d'un pouvoir royal. Mais, venant de Chambéry, il est attaqué par les protestants de Montbrun et malgré les 4000 soldats prêtés par le Duc, il s'en est fallu de peu pour que le jeune Roi ne soit capturé ; ses bagages furent même pillés. Il arrive tout de même le 4 septembre à Pont-de-Beauvoisin où l'attendent sa mère Catherine de Médicis, son jeune frère le Duc d'Alençon et son beau-frère Henri de Navarre, futur Henri IX. Mais le cortège royal gagne au plus vite Lyon jugée plus sûre ; les autorités locales en seront quitte pour leur réception. La guerre empêcha la reprise des travaux sur le pont ; le 30 septembre 1574, le Roi Henri III en conseil, approuve une nouvelle requête des habitants du Pont-de-Beauvoisin et ordonne que les travaux seront repris et qu'ils seront payés par un droit de péage exercé sur toutes les marchandises et les bestiaux. Au XVIème siècle, les gens du Pont-de-Beauvoisin eurent un démêlé avec le Comte de Savoie ; une sanglante bataille fut livrée prés de les Abrets, au hameau des Vignes ; le Comte eut l'avantage et, après avoir retiré tous les privilèges aux habitants, il surveilla particulièrement la petite cité qui avait failli lui échapper. Vers la même époque, le fameux Baron des Adrets y engagea une grande bataille contre les familles illustres du Dauphiné et de la Savoie, les Clermont-Tonnerre, les Corbel-de-Vaulserre, les Desmarest, les Seyssel, etc ; après avoir commis des cruautés sans nombre, il fut obligé de céder à la force et de fuir, abandonné de ses soldats. (Rajon)

En 1579, le 23 juin, le sieur Cratel, seigneur de Granieu, trésorier général de France pour le Dauphiné et le marquisat de Saluces, se rend au Pont-de-Beauvoisin et ouvre une enquête pour arrêter la nature et la valeur des travaux du pont de pierre. (Rajon)

En 1581, le 13 juillet, la ferme du péage pour 14 ans et les travaux du pont de pierre sont adjugés au sieur Jacques Dufraine.(Rajon)

En 1581, le Roi Henri II avait permis de prendre dans les carrières du Dauphiné les pierres nécessaires ; les travaux, bien avancés en 1581, étaient interrompus par le mauvais vouloir du Duc de Savoie qui empêchait l'enlèvement et la mise en oeuvre des matériaux sur la rive. (Charat)

En 1583, le pont de pierre est achevé. Commencé sous François 1er, il est d'une seule arche, remarquable par sa forme et sa hardiesse ; il met en commutation les deux pays ; sa construction, d'après les plans de l'architecte Dufraine de Pont-de-Beauvoisin, date de François 1er et des guerres d'Italie ; l'arche est une demi-circonférence régulière portant un diamètre de 21 métres ; on voit encore, sur la huitième assise des culées, les armes de France très bien sculptées en bas-relief ; la première révolution française fit effacer les fleurs de lys ; l'ouvrier chargé de ce travail sut conserver les écussons entourés de coquillages et ornés intérieurement du collier de l'ordre de Saint-Michel ; il existe encore au milieu du pont un obélisque tronqué élevé sous Henri IV ; il fixait les limites des deux états et portait les armoiries de France et de Savoie. (Rajon) D'après M. Chapelle, le pont de bois construit précédemment s'était rompu vers la fin du XVème siècle ; au dire d'un chroniqueur dauphinois, Aymar du Rivail, le Pont devait son origine à une colonie d'Allobroges qui se serait fixée en cet endroit ; ce qu'il y a de certain, c'est que les Romains y ont passé ; le Pont se trouvait en effet, sur l'une des trois voies romaines, allant de Vienne en Italie ; c'était la plus discrète, elle passait par le Petit Saint-Bernard ; on croit même que les Romains ont séjourné au Pont : on a trouvé, à diverses époques, des restes d'anciennes constructions romaines et des inscriptions qui semblent justifier cette opinion.

En 1590, le royaliste Lesdiguières prend le Pont-de-Beauvoisin. Quand les alliances étaient conclues entre les familles régnantes de France et de Savoie, les réceptions des princes et des princesses des deux dynasties se faisaient ordinairement à la frontière ; le Pont-de-Beauvoisin a souvent été choisi pour ces entrevues ; les trois roses qui ornent aujourd'hui son blason rappellent trois alliances. (Rajon)

En 1590, Lesdiguières, chef du parti protestant du Dauphiné, attaque dans la vallée du Guiers et s'empare sans coup de feu du Pont Savoie.

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