Histoire de PONT DE BEAUVOISIN de l'an 1000 à 1500.

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L'origine du Pont de Beauvoisin remonte aux temps les plus reculés ; une tradition locale dit que des pêcheurs remontant le Guiers à son embouchure vinrent s'établir dans le beau vallon où est située aujourd'hui la petite cité. Labisco ou Lavisco, nom d'origine celtique, a été sa première dénomination ; le latin de Pont de Beauvoisin est PONS BELLOVICINUS ou PONS BELLIVICINUS (voisin de guerre) ; ce latin du Moyen Age, qui remonte au 9 ème ou au 10 ème siècle, fait assurément supposer que Pont portait un autre nom auparavant et si, en recherchant l'étymologie du nom de PONT, nous ne redoutions de tomber dans l'absurde ce qui arrive presque toujours en cette vague science nous dirions que PONS BELLOVICINUS signifiait Pont voisin de la guerre et non pas Pont de Beauvoisin. Donc, plusieurs appellations : "Pont de Beauvoisin " peut venir de : Pont de la Belle Route ou Pont de Beauvoisin ou Pont Château (il y avait Château et Maison forte de chaque côté du Guiers). Le bourg-neuf ou borgnat fut construit vers le 10 ème siècle : Donner à Belli-vicini le sens de Pont de la guerre voisine, c'est contraire à l'histoire ! Le Guiers qui traverse Pont tire son nom du mot celte Garu : eau rapide. Labisco ou Lavisco, nom d'origine celtique, a été sa première dénomination. Le latin du Moyen-Age fait assurément supposer que Pont a porté d'autres noms auparavant :

LE PONT.................................... 9 ème siècle.

PONT DE BEAUVOISIN .......... 12éme siècle.

PONT DE BELVEZIN ................12 ème siècle.

BELVOYSIN...............................13éme siècle.

BIAUVOYSIN..............................13éme siècle.

On relève, de ci de là, d'autres noms encore: ECCLESIA DE PONTE (1142). CASTELLANUS PONTI BELIVIANI (1454) PONS BELLEVICINI (1475) PONT BELLIVICINI, PONTE BELLIVICINO, PONTEM BELLIVICINEM, PONT DE LA BELLE ROUTE, PONT DU RUISSEAU DE LA COLLINE, BONVOISIN, PONT DE BEAUVEZIN (1601). Et enfin LE PONT DE Beauvoisin (1752) ...

En 1000 et 1142, il est question de L'église du Pont, sans allusion au voisinage.

En 1032, à la mort de Louis le Bègue, le Pont de Beauvoisin fait partie du royaume de Bourgogne; en 1032, il fut légué avec ce territoire à Conrad le Salien, Empereur d'Allemagne. Et nous voilà sous la suzeraineté allemande pendant plus de trois siècles ; les empereurs germaniques viennent quelques fois dans notre région pour recevoir l'hommage de leurs vassaux, les Ducs de Savoie. (Chapelle)

En 1060, le cartulaire de Saint-André le bas (archives du petit séminaire de Pont de Beauvoisin) et les chartes retracent les origines de la ville du Pont, héritière de Labisco, station romaine ; elle est mentionnée encore au 6 ème siècle par l'anonyme de Ravennes. Wilhelme du Pont, désireux de réparer ce qu'il y avait eu d'irrégulier dans la décision de ses ancêtres se déclare, (à l'exemple des Comtes de Belley, de Savoie, des Barons de la Tour du Pin, des Seigneurs de Clermont, de Virieu, de Gerbais et de Novalaise) indépendant sur la terre soumise à sa juridiction par le Roi de Burgondie. Il construisit, près de son château, la chapelle de Saint-Laurent. Vers l'année 1060, cette chapelle, consacrée par l'Evêque de Belley, richement dotée, fut donnée aux Bénédictins de Vienne, à la charge de travailler au défrichement des forêts du Pont, en face du château et de la Chapelle de Saint-Laurent située sur la rive droite du Guiers. Les religieux de Saint-Benoît construisirent un monastère sur la rive gauche, qu'ils dédièrent à Sainte-Marie.La chapelle du château et celle du prieuré devinrent bientôt le centre d'un groupement important de maisons et de cabanes ; les quartiers de la rive droite prirent les noms de Belymin et d'Aiguenoire, les quartiers de la rive gauche s'appelèrent Borgnat (bourg neuf) et sables (stable, stabula). Telle est l'origine de la ville de Pont de Beauvoisin. Nous connaissons, par les archives de Turin, comment le Comte Ame de Savoie se fit céder cette seigneurie qui brisait ses états et l'obligeait à suivre de Chambéry la route des Echelles, de Voiron, de Paladru et des Abrets, pour atteindre sa terre de Belley. (Chapelle)

En 1060, le Seigneur du Pont-de- Beauvoisin se nomme Wilhelme du Pont ; les deux rives du Guiers lui appartiennent ; Il habite un château-fort situé sur la colline qui domine la Bouverie (rive droite du Guiers) : ce château fut rasé en 1601, sur l'ordre de Lesdiguières. (Charat)

En 1060, Guillaume, seigneur du Pont et son épouse Ancillie, concèdent au monastère de Saint-André-le-Bas, de Vienne, l''église avec un terrain.

En 1060, il est parlé de l'église bâtie près du château du Pont. En I070, le seigneur Guillaume du Pont permet à des Bénédictins de Vienne d'installer, sur la rive gauche, un prieuré dédié à la vierge, et les moines créèrent une paroisse qui passa vite sous la juridiction de l'évêque de Belley.

En 1115, dans la charte, pour la première fois, le nom de Pont de Beauvoisin apparaît. Le chroniqueur Aymar en donne l'explication : cette ville des Allobroges est divisée en deux parties, dont l'une est en Dauphiné et l'autre en Savoie ; ces deux parties sont séparées par le Guiers, sur lequel est construit un Pont qui fait communiquer l'un avec l'autre ; comme les habitants de ces deux côtés sont voisins, et que l'usage du Pont leur est commun, la ville a été appelée Pont de Beauvoisin, c'est à dire Bonvoisin, car beau est un diminutif de bon.

En 1142, Ecclesia de Ponte, appellation ancienne et mention de l'église du Pont tout court, sans Beauvoisin.

En 1146-1160, après la vente du Pont de Beauvoisin au Comte de Savoie, les titres d'affiliation et d'union des Nobles de Rivoire avec les Nobles de Rochefort, d'Avressieux et de Gerbais. (Chapelle)

En 1232, dans la seigneurie, dans divers actes on trouve un Berlion.

En 1250, le Pont n'était soumis ni au Dauphiné ni à la Savoie. Ses seigneurs ne relevaient que d'eux- mêmes et de l'empire.

En 1285, Berlion de Rivoire, co-seigneur du Pont est envoyé par le comte de Savoie "Amédée V" en Piémont comme son représentant et son châtelain, à Pignerol. pour s'attacher les Pontois (et en faire ses sujets) Amédée V leur accorda

En 1288 les premières libertés communales qui plus tard seront confirmées et modifiées.

En 1288, le 2 juin, Berlion de Rivoire vend ses droits au Pont, au Comte Amédée (château, ville, mandement).

En 1288, le 9 novembre, à la suite d'échanges divers et de ventes, le fief du Pont, devient, sur la rive du Guiers, l'entière possession du Comte de Savoie, Amédée V. Maître absolu d'un bourg placé sur la frontières du Dauphiné, ce Prince pourra désormais surveiller les agissements du Dauphin, son rival, le tenir en échec et, en cas de rupture, envahir promptement les terres de son ennemi en habile politique ; le Comte Amédée travailla à s'attacher profondément ses nouveaux sujets en leur octroyant, le 9 novembre 1288, de nouvelles franchises, et leur conservant leurs anciens privilèges appelés bonnes coutumes . Le Comte s'était cependant réservé certains droits concernant la construction des "moulins et fours" et les halles pour le marché. Etaient également réservés les poids et mesures, la propriété de l'abattoir, l'état de la boucherie : la vente de la viande devait être saine et de bonne qualité; le boucher délinquant était puni d'une forte amende et, en cas de récidive, de la prison ; Les deux rives, formant le Pont de Beauvoisin. restèrent un siècle à peine sous la domination des Comtes de Savoie en 1288-1376, la communauté était alors administrée par des syndics, avec un conseil de prud'hommes, sous la direction d'un châtelain, représentant immédiat de la puissance comtale. (bppb)

En 1288, un autre Berion du Pont échange ses biens et droits au Pont de Beauvoisin, contre les fiefs de Belmont et de Tramonnay que lui cède le Comte Amédée V ; Berlion de Rivoire, fils de Siboud de Rivoire cède à Amédée V ses droits et biens au Pont de Beauvoisin, à l'exception de la paroisse de Domessin dont il se réserve le fief direct. Les frères et Guinet de Rivoire, fils de Guillaume de Rivoire vendent au Comte de Savoie Amédée V, leur château et juridiction au Pont de Beauvoisin.

En 1288, Amédée V publie une charte composée de 69 articles résumant toutes les coutumes locales. (Voir livre de M. Charat)

En 1291, Aymard de Clermont, co-seigneur du Pont, qu'il tenait de Guignes du Pont accepte de céder ce fief au comte et de lui rendre hommage, moyennant rente, dédommagement et assistance militaire en cas de guerre avec le Dauphin.

En 1299, durant un siècle et demi, les Juifs établis au Pont de Beauvoisin ont tenu un rôle important, au point de vue financier et commercial (une colonie juive au Pont, au 13 ème et 14 ème siècle). Nous nous bornerons ici à reproduire les parties essentielles de cette monographie dont les éléments ont été pris aux archives de Turin, dans les comptes des Châtelains, source précieuse et abondante d'informations.

En 1299, quelques familles juives étaient fixées au Pont, mais cet établissement remontait, sans doute, à l'époque de la vente de la seigneurie du dit lieu au Comte de Savoie (1288). Cette petite colonie, sans être aussi nombreuse et aussi florissante que celle de Saint-Symphorien-d'Ozon, de Crémieu et de Saint-Genix, comptait, toutefois, quelques familles puissantes : ainsi, en 1299, Salamine et Dan, bourgeois du lieu, payaient, le premier, 3 florins et le second 2 florins d'or pour leur censiva. (hpp)

En 1300, le Châtelain, au nom du Comte, recevait 6 livres d'impôt annuel du Juif Aquinet, gendre de Murat. Cette taxe prélevée sur les Juifs, d'abord réelle et appelée censiva casanarum, fut remplacée plus tard par l'impôt personnel ou censiva judeorum.(hpp)

En 1300, Thomas du Châtelard est châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1300, Le Pont devient " une ville", se développe rapidement: : un hôpital, quatre notaires, trois médecins, des cordonniers, des drapiers, des tisserands, trois foires annuelles.

En 1301, 50 mulets chargés passent en moyenne par jour au Pont, soit 4 tonnes de marchandises. Pont est alors le péage le plus important des Etats de Savoie.

En 1301, on enregistrait au péage du Pont 2044 ballots et 1826 charges de bêtes de somme.

En 1302, la taxe payée par les Juifs au Pont s'élevait encore à 100 sols viennois, chiffre relativement élevé en regard du nombre des tribulataires. Primitivement, le Châtelain percevait cette taxe ; mais des officiers du Comte de Savoie à Chambéry, de même que leurs coreligionnaires de la Savoie, les Juifs pontois s'adonnaient au négoce et aux opérations de banque.(HPP)

En 1303, le châtelain recevait X sols d'un pauvre Juif, nommé SONET, pour avoir la permission d'habiter dans la ville.

En 1306, Guillaume de Briord, est Châtelain du Pont de Beauvoisin. en 1308-1354, Les Juifs, les médecins, chirurgiens, et apothicaires ne manquaient pas à la colonie (Maître Aquinet, chirurgien, M. Guillet médecin). Samuel, l'un des plus marquants de Savoie, était propriétaire des martinets de la Bridoire, en 1344, et payait, de ce fait, au Comte de la Savoie, 15 quintaux de fer, chaque année. Les martinets étaient construits sur le Tiers, à la Bridoire. (HPP)

En 1308, le péage du Pont de Beauvoisin, le plus important alors de la Savoie, fut même affermé à deux Juifs : le premier, Jérôme, en fut le receveur de 1308 à 1322 et le second Aaron de 1333 à1340.

En 1310, trois filles du Comte Amédée V sont de passage au Pont et le Châtelain les escorte jusqu'à Voiron; la même année leur mère séjourne quelques jours au Pont.

En 1310, Guillaume de Verdun est Châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1315, André de Dise, Maréchal de Savoie et Pierre Fransini passent au Pont, y séjournent quelques jours et se rendent à la Balme.

En 1315, Hugues Amblard, Hugues de Chignin, sont Châtelains du Pont de Beauvoisin.

En 1317, Antoine de la Sale est Châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1318, le 1er février, Berlion de Rivoire, Chevalier, reçoit pour lui et les siens investiture des biens, droits de revenus féodaux qu'il possédait "rière" Rochefort, Sainte-Marie d'Alvey et Gervais. Avant cette époque, Louis de Savoie, Seigneur de Vaud, sur les instances du Comte Aime, lui avait fait cette donation. (Chapelle)

En 1318, André de Dise, Maréchal de Savoie et Pierre FranciscI repassent au Pont, y séjournent quelques jours et se rendent à la Balme.

En 1318-1320, Pierre de Verdun est Châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1322, Rolet de la Rochette est Châtelain de Pont de Beauvoisin.

En 1325, le Chevalier Aymard Guers est Châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1326-1327, éclatent les guerres entre les Dauphinois et les Savoyards ; souvent des batailles eurent lieu sur les rives du Guiers, où les habitants du Pont et des campagnes environnantes eurent beaucoup à souffrir des horreurs de la guerre ; il étaient obligés de fournir leur contingent d'hommes d'armes à leur seigneur et étaient, en plus, dépouillés de leurs biens par les soldats ; le pays resta longtemps dans un état d'extrême pauvreté. Les Dauphinois s'étant portés sur les bords du Guiers, le Châtelain du Pont envoie 300 soldats pour garder les gens du Pont, de Vaulserre jusqu'au hameau d'Incinet.

En 1329, Guichard du Bourg est Châtelain du Pont de Beauvoisin

En 1330, le 16 juillet, une autre semblable investiture eut lieu en faveur de Jacques Gerbais pour tout ce qu'il possédait "rière " les lieux désignés. (Voir le 11 février 1318). Jacques Gerbais décéda sans postérité et laissa sa veuve, Jeanne de Miribel- Faramans. Sa soeur, Aigline de Gerbais, épousa Louis de Rivoire, chevalier, seigneur de Romagnieu, Domessin, la Bâtie-Montgascon, Villeneuve de Ciers (les Avenières), Bruzolo en Piémont. Louis de Rivoire était le fils de Berlion, qui vendit le Pont de Beauvoisin au Comte Ame. Une deuxième soeur de Jacque de Gerbais, Béatrix de Gerbais, épousa le Chevalier Pierre de Bovet, à qui elle apporta la terre de Rochefort. (Chapelle)

En 1331, petit à petit, la ville s'épanouit au point de compter 254 feux. Ses deux, puis trois foires annuelles, ses marchés animés font d'elle une plaque tournante du négoce régional, où se vendent des céréales, du vin, des draps et des toiles de chanvre, tissés sur place, des objets en cuir, des armes. Une bourgeoisie aisée apparaît avec de gros marchands. (le Guay)

En 1332, Les Comtes de Genève, Beaujeu et Jean de Savoie, se rendent à Pont pour le Prince d'Achie.

En 1333, Passage de troupes allant défendre Faverges et Dolomieu, et

En 1337 le Châtelain et plusieurs Chevaliers du Pont se rendent à Châlons.

En 1334, Aaron et autres Juifs s'associaient pour prêter une somme importante à Humbert de Rivoire, Seigneur de Pressin. (HPP)

En 1336, Reconnaissance de Louis de Rivoire en faveur du Comte Aymon de Savoie pour sa "mestralie "et les rentes qu'il a acquises au Pont.

En 1340, Hommage de Berlion, fils d'Arthaud du Pont, au Comte Aymon, pour ses biens féodaux.

En 1346, bataille entre les gens armés de Vaulserre et les habitants du Pont.

En 1348, La communauté juive sera massacrée, jugée responsable de la peste.

En 1348, Guillaume Liotard est Châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1349, lors de la cession du Dauphiné à la France, le Pont de Beauvoisin fut un sujet de discorde entre les nouveaux Dauphins et les Comtes de Savoie : plusieurs traités faits et rompus. (Rajon)

En 1349, Le Dauphiné est vendu à la France, par le Dauphin Humbert II ; le Dauphin Charles, futur Roi de France, signe un traité en 1355, avec le Comte de Savoie, Amédée VI, dit le Comte Vert. Par cet accord, le Comte Vert échangeait toutes les terres qu'il possédait au couchant du Guiers et au midi du Rhône contre le Faucigny, les terres du pays de Gex, de Bresse et du BUGEY. Mais le Comte Vert n'étant pas satisfait, les discussions se prolongèrent pendant 20 ans.

En 1349, cession du Dauphiné à la France ; le Dauphin était l'héritier du trône, le fils de Jean le Bon, le futur Roi Charles V. Cette situation nouvelle n'a certainement pas été sans influencer l'établissement d'une solution, d'autant plus qu'il a été décidé de procéder aux échanges de possessions des deux maisons, chacune dans leur secteur réciproque.

En 1354, bataille des Abrets, au hameau des vignes, où les Dauphinois furent battus par les Savoyards (voir 1326-1327). Après cette importante bataille, des négociations commencèrent avec les gens du Roi de France, pour le traîté de Paris (signé le 5 janvier 1355).

En 1355, un Pont tout en bois, couvert, relie les deux parties de la ville.

En 1355, 5 janvier Un traité, entre le Roi de France et Amédée, Jean Deu le bon, son fils Charles, Dauphin de France et Amédée VI de Savoie, dit " le Comte Vert ", fixait les limites des deux Etats : la ville de Pont de Beauvoisin, située sur les deux rires du Guiers, fut coupée en deux tronçons dont l'un resta à la Savoie et l'autre passa à la France.

En 1359, Ame de Montbel est Châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1364, le 30 mars, est fondé l'hospital du Pont de Beauvoisin (Savoie) par le noble Louis de Rivoire, seigneur de Domessin (scellé et contrôlé au Pont, par Paillaud et Pélisson, notaires).

En 1364, le 30 mars, Berlion de Rivoire avait au Pont de Beauvoisin. (rive droite) un hôpital pour les pauvres; le bâtiment étant tombé en ruines, son fils Louis de Rivoire, pour intentions de son père, fit relever l'établissement et le dota d'un revenu de 40 livres annuelles, moitié en blé, moitié en argent, sur diverses rentes féodales à lui dues dans la banlieue. En I364, une famille de Rivoire, Seigneurs de Domessin (armoiries du deuxième vitrail de l'Eglise des Carmes) s'illustra dans des batailles contre les Dauphinois; l'un d'eux, nommé Louis le Grand, Seigneur de Romagnieu, la Batie, Domessin, Gerbaix, Brussole-en-Piémont, fut ambassadeur d'Italie, gouverneur de Savoie, pendant la minorité du Comte Vert. Il dota la ville d'un hôpital des pauvres en I364; une ancienne léproserie, antérieure au XIII siècle était installée, au lieu dit du Puynet (Aiguenoire). Berlion de Rivoire et son fils Louis, reconstruisirent et dotèrent cet établissement pour en faire un hôpital. (Charat)

En 1364, Guillaume Caqinod est Châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1366, le 20 septembre, par son testament, Louis de Rivoire laissa la terre de Gerbaix et de Belmont au chevalier Sibuet de Rivoire, son troisième fils; (l'aîné Berbion avait épousé Catherine de Savoie-Arvillars). Cette branche de seigneurs de Gerbaix, tomba en quenouille par Claudine de Rivoire, duchesse de Nola, comtesse de Pont de Vaux, dame d'honneur et amie de Marguerite d'Autriche, duchesse de Savoie. Elle épousa en premières noces Antoine de Belletruche, grand maître d'hôtel de Savoie, gouverneur de Nice et de Turin, trésorier général, et en secondes noces, Laurent de Gorrevod, Comte de Pont de Vaux, Duc de Nova, prince du Saint-Empire, gouverneur de Bresse, frère du Cardinal de Gorrevod. (Chapelle)

En 1367, Le Duc de Savoie part à la croisade avec de nombreux chevaliers dont Jean de Belleville, créateur du gâteau de Savoie.

En 1367, Joffrey de la Palud est Châtelain du Pont de Beauvoisin. en 1370, le 23 juin, une transaction fut passée au château de Chambéry, sous l'arbitrage du Comte de Savoie, entre Jeanne de MiribelL, veuve de Jacques de Gerbais, Guillaume de Miribel, seigneur de Faramans, son père,Louis de Rivoire et Pierre de Bovet, au sujet de la dot de Jeanne de Miribel. Louis de Rivoire garda Gerbais ; Pierre de Bovet conserva Rochefort revendu plus tard au célèbre Pierre de Gervais, trésorier général de Savoie, tige de la branche d'où sortirent les nobles de Gerbais de Sonnaz. (Chapelle)

En 1374, ordre est donné au Châtelain de fortifier au plus vite la place (Chateau-Vieux) ; on installe une palissade de 22 toises entre le mur de la poterne des Ponts-levis au Mollard du Château situé au-dessus de la porte de Beyllemin ; puis Pierre Ruffi et son fils, charpentiers, construisent un balcon de bois fermé de tous côtés et dont le plancher était ouvert pour tirer verticalement. Ce château-fort comprenait une maison forte située au sommet de la colline de la Bouverie. (Charat)

En 1376, après une longue période de guerres, le Pont fut divisé entre la Savoie et le Dauphiné ; il y eut dès lors deux châtelains ou capitaines représentant l'un la France, l'autre la Savoie. Il n'y eut qu'une seule paroisse. (Chez nous 1930)

En 1376, le 24 février, un arrangement s'effectua entre les parties intéressées et le Pont de Beauvoisin fut partagé : la rive droite reste au Comte de Savoie; la rive gauche appartient au Dauphin qui s'y fit représenter par un châtelain. Malheureusement ce partage inaugura une ère de mécontentement dans la population des deux rives, et de contestations continuelles entre le Dauphin et la Savoie. Plus tard, le Comte Amadou VIII de Savoie, jugea opportun d'accorder de nouveaux privilèges et d'importantes immunités à ses sujets.

En 1376, fixation de la frontière entre la France et la Savoie qui divise la ville de Pont de Beauvoisin en deux. Chacune des deux villes a son syndic et son Châtelain.

En 1376, le 24 février, lors d'un traîté explicatif conclu, Le Roi Dauphin et le Comte de Savoie "promirent de s'en remettre à la décision du PAPE, si leurs députés arbitres ne pouvaient s'entendre à Grenoble" au mois de mai suivant. Le traîté de 1376 paraît avoir eu, pour premier résultat, la division du Pont de Beauvoisin, en deux communautés distinctes, ayant chacune leur châtelain, leurs administrations civile, judiciaire et militaire. Au Comte de Savoie appartint la juridiction de la rive droite, et au Dauphin, celle de la rive gauche. (Chapelle)

En 1377, le 14 juin, d'après le traité de Paris, il a fallu deux siècles de discussion pour établir exactement si l'eau du Guiers appartenait aux Dauphinois ou aux Savoyards ; ce ne sont qu'enquêtes et réclamations entre les Ducs de Savoie et Charles VI, Roi de France. Si les souverains ne se mettaient pas d'accord, les sujets étaient en chicanes journalières; car ce Pont, placé à la frontière, avait une extrême importance, point vital des deux pays. (Charat) Aprés 1377, la ville du Pont fut divisée en deux parties. Le bourg dauphinois fut alors clos de murs. Cette muraille longeant le Guiers jusqu'à l'ancien collège, passait par la rue du Général, place de la Halle et du Chanvre, prés de l'Eglise Saint-Clément et rejoignait le Guiers entre Borgnat et la place des Tilleuls. (Charat)

En 1377, avec la remise au Comte Vert des 16.000 francs d'or promis, le territoire de la rive gauche du Guiers devient sans conteste dauphinois. (Charat)

En 1379, Aymonet de Saint Pierre est Châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1387, le Bailli de Novalaise lève des troupes au Pont de Beauvoisin.

En 1392, le Prince d'Achaie fit poser 17 grosses balistes (arbalètes) du prix de 75 florins d'or. Wilheme du Pont désireux de réparer ce qu'il y avait eu d'irrégulier dans la décision de ses ancêtres se déclarant indépendants sur la terre soumise à leur juridiction par le Roi de Burgondie (tout comme les Seigneurs de Clermont, de Virieu, de la Tour du Pin) fit construire, près de son château, entre la place de la Bouverie et la place d'Aiguenoire, une chapelle dédiée à Saint-Laurent. Cette chapelle fut donnée aux bénédictins de Saint André-le-bas, de Vienne, à la charge pour eux de travailler au défrichement de la forêt de Pont de Beauvoisin et de rétablir le Pont de bois (Charat)

En 1393, le 28 mars, est présent aux Etats Généraux du Dauphiné tenus à Grenoble François Dercier, syndic représentant le mandement du Pont.

En 1398, Le 8 novembre, va à Grenoble, aux Etats Généraux du Dauphiné, Pierre Michel, consul du Pont de Beauvoisin.

En 1410, Les hommes de la ville de Pont sont engagés dans une guerre contre les Bernois.

En 1416, Le Comte Amédée V III fut nommé Duc. Durant longtemps encore, les Dauphins et les Ducs de Savoie cherchèrent à conserver la faveur de leurs sujets par des avantages, ce qui était fort intéressant pour les habitants des deux viles du Pont, mais éveilla en eux un esprit de jalousie et de discorde qui fut très long à se dissiper.(Charat)

En 1419, fondation du couvent des Carmes et construction de la chapelle conventuelle par le Prince d'Achaie, seigneur du Pont de Beauvoisin.(Charat)

En 1419, fondation du couvent des Carmes et construction de la chapelle qui devient église paroissiale en 1809.

En 1436, la peste faisait son apparition au Pont- de-Beauvoisin.

En 1437, les comptes des trésoriers généraux de Savoie, renferment de nombreuses pièces historiques d'un grand intérêt ; c'est ainsi que les comptes de Bolomier Antoine, donnent le précis de ce qui se passa aux conférences tenues à Pont de Beauvoisin durant les mois de juin, juillet, août, septembre au sujet des Valentinois. (Chapelle)

En 1447, par lettre datée de Genève, 16 février, le Duc Louis, tout en se disant non héritier de feu le Prince Louis d'Achaie, son oncle, déclare prendre à sa charge les 400 florins qu'il avait promis aux Carmes du Pont de Beauvoisin.

En 1450, avant l'invention de l'imprimerie, il y a au Pont un régent des écoles.

En 1451, une conférence a lieu entre les représentants du Dauphin et le Duc. Ceux-ci se plaignent de ce que, bien que le Duc possède la rivière et son lit jusqu'à certaine chaîne tendue sur la rive dauphinoise - à l'endroit où la justice de Savoie fait fouetter les malfaiteurs avant leur bannissement, l'expulsion s'opérant en les faisant passer au- delà de la chaîne - et bien que le droit de "Pontenage" appartienne au Duc, comme la charge d'entretenir le Pont, une tour ou bastille en bois a été récemment construite du côté dauphinois, sans le consentement des agents savoyards. Cette tour empiète un peu sur la limite indiquée par la chaîne, ainsi que sur le pont lui même et sur son toit. Il en résulte un préjudice à la souveraineté du Duc. La chaîne a été placée il y a une trentaine d'années par le Châtelain delphinal ; il avait poursuivi, par là, un certain délinquant, qui était à cheval, qui l'avait jeté par terre et s'était sauvé par le pont. C'est pour obvier à de tels inconvénients que la chaîne a été posée ; elle ne pouvait plus être mise sur le pont parce qu'il ne s'y trouvait pas de maçonnerie où la sceller.

En 1451, Le Duc Louis et la Duchesse Anne y viennent en grande pompe rencontrer le Dauphin Louis, le futur Louis XI pour essayer en vain d'éviter la guerre avec le Roi de France.(HPP)

En 1451, du 11 avril au 4 mai, le seigneur Antoine, Comte de Rollenc et de Saint Victor accompagna le Duc à Pont de Beauvoisin où le Dauphin s'était rendu, à son retour de Chambéry et de Grenoble, pour la solution d'une difficulté, relative au limites du Guiers et du monastère de la grande Chartreuse. Humbert Veluet, remplaçant le Bailli de Bresse, reçut l'ordre de procéder à l'exécution de la sentence portée à Pont de Beauvoisin par le Duc contre les seigneurs de Varambon, Dorsont, Gorrevand, Menthonay, Saint-Jullien, Theysonnière, dont il réduisit les châteaux sous la main du Duc à partir du 10 mai. Deux lettres datées de Pont-d'Ain, (17 novembre et 24 décembre) érigent la compagnie des archers, garde du corps, dont le traitement devait être pris sur les revenus des seigneurs condamnés à Pont de Beauvoisin, durant l'entrevue du Duc et du Dauphin. (Chapelle)

En 1452, le 16 janvier, le Dauphin et la Dauphine reçurent à la Tour du PIN la visite du Duc et de la Duchesse de Savoie.

En 1454, conflit entre le Dauphin Louis XI et le Duc de Savoie.

En 1454, pillage de la ville par le Dauphin Louis XI.

En 1454, du 24 mars au 7 avril, Ginotier de Mores, conseiller et écuyer du Duc, le prêvot de Lausanne, Martin le Frank et François Favre se rendirent à Valence, auprès du Dauphin pour traiter la paix. Ce dernier envoya ses ambassadeurs à Annecy, le 7 août 1454, et la paix ne fut conclue que le 25 septembre. (Chapelle)

En 1454, malgré son alliance, le Dauphin Louis XI fit envahir la vallée du Guiers et mettre à feu et à sang le Pont de Beauvoisin, la Bridoire et ses environs ; le couvent et l'église des Carmes, récemment construits par le Prince d'Achaie, furent incendiés ; une lettre de Rumilly, du 22 novembre, nous fait connaître les noms des Seigneurs qui se révoltèrent contre le Duc et embrassèrent le parti du Dauphin. Parmi eux se trouve Gabriel de Clermont qui livra le Château de Verel ; les nobles de Clermont, Seigneur de Saint-Geoire en Valdaine, avaient reçu des Princes de Savoie les fiefs de Saint-Béron. Aiguebelette et les autres.

En 1454, mise à sac du Pont Savoie par les Dauphinois. (Chapelle)

En 1454, le Duc de Savoie remet à Pont tout les impôts, pour réparer les dégâts causés, le 21-12-1454.

En 1456, c'est la peste à Pont de Beauvoisin.

En 1456, Jean de Montbel est Châtelain du Pont de Beauvoisin.

En 1475, du 5 juillet au 10 août, eurent lieu à Pont de Beauvoisin de nouvelles conférences au sujet du Comte de Villars, Comte d'Alexandrie Richardon.

En 1479, le 10 mars, Léonard de Gourt, maître d'artillerie ducale, se rendit à Pont de Beauvoisin pour servir contre eux qui se disposaient à la guerre de Bourgogne contre le Roi de France.

En 1480, le vieux pont de bois était rompu. Vers la fin du XV siècle, les habitants du Pont avec les forestiers, habitants de la Folatière, Saint-Jean, Saint-Albin, hameaux couverts de forêts ont fourni les matériaux nécessaires à la construction du nouveau Pont qui fut achevée vers 1480-1485 sous la direction de Jean Régis, architecte aux Abrets ; cette oeuvre ne fut pas de longue durée et le pont tomba en ruines.(Charat)

En 1482, en novembre le Duc Charles passa à Pont de Beauvoisin, pour rentrer dans ses états et arriva à Chambéry le 11 avril 1483.

En 1486, des conférences eurent lieu à Pont de Beauvoisin pour le marquisat de Saluces.(Chapelle) A partir de 1493, furent Châtelains de Pont, plusieurs générations de Pelisson.

En 1498, le 12 janvier, décès de Jean de Montbel seigneur de Verel : la pierre tombale est visible dans la chaufferie actuelle de l'église des Carmes.

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